Flore Alséides [Validé]

Nom, prénom et surnom: Flore Alséides
Age: 9 ans, née un 21 mars.
Lieu de naissance: Paris
Sexe: Féminin
Lieu de résidence: Paris
Situation: Célibataire
Métier: Aucun au vu de son jeune âge
Société affiliée: Neucom Inc.
Alignement: Neutre bon. Façon d'agir amorale, atténuée par son éducation.
Talents particuliers: Elle possède une mémoire assez impressionnante, couplée à une grande capacité de compréhension. Mais malgré ça, elle ne semble pas avoir de don ou d'intérêt particulier.

Description physique: "Altération pigmentaire atypique". Voilà le nom ( probablement trouvé entre deux cafés durant la pause de 16H ) de la maladie qui lui a été diagnostiquée dès la naissance. Quelle surprise pour les parents de découvrir qu'ils venaient de donner naissance à un schtroumpf aux yeux rouges. Elle ne semble pas vraiment touchée par une quelconque gêne ou un rejet vis à vis de son apparence, et ce malgré les éventuels quolibets et autres discriminations. Contrairement aux albinos, ses yeux ne sont pas plus sensibles à la lumière que la normale, prouvant par là qu'il ne s'agit pas d'une simple décoloration.Sinon, elle est relativement banale, peut-être un peu plus frêle que la moyenne, un peu plus petite aussi, mais rien de bien flagrant.
Sur le plan vestimentaire, elle porte souvent des tenues associées à son rang ( "Marquise", bien que cela ne veuille plus rien dire à notre époque, on peut se dire que la famille adore tout ce qui fait noble ), et ce plutôt suite à l'influence des parents. Selon elle, les robes victoriennes sont vraiment trop encombrantes, et les longs rubans, tout sauf pratiques. Difficile de lui donner tort sur ce point...A noter qu'elle ne porte jamais de vert, couleur qu'elle abhorre particulièrement. Si le "confort" ( notion toute relative dans les hautes sphères ) est de rigueur, elle termine souvent habillée comme une poupée.

Personnalité: Assez...étrange pour une fillette. Elle est une mélange de maturité hallucinante, voire même inquiétante, et d'innocence pure. La mort, la souffrance psychique, les relations entre êtres sont des sujets qui lui semblent familiers, et dont elle parle avec une aisance effarante. On ne s'attend jamais à trouver de telles paroles dans la bouche d'une enfant, et pourtant, elle ne se contente pas de répéter ce qu'elle entend, non. A croire qu'elle possède une conscience exacerbée pour tous les domaines les plus morbides.
A contrario, elle est aussi capable de faire preuve d'une innocence toute infantile, et les sujets les plus basiques peuvent se retrouver tournés dans des sens plus qu'amusant. Malheureusement, ce qui pourrait être un trait tout a fait charmant devient rapidement un poids. Relativement amorale, bien plus que la normale, il lui arrive de blesser par ses simples dires. Difficile de relativiser et de se dire qu'il ne s'agit que d'une enfant, surtout lorsqu'on l'entend parler.
Parler...voilà bien quelque chose qu'elle ne fait pas souvent. Comme on pouvait s'en douter avec un tel profil, elle est également particulièrement introvertie. Bien souvent, toute tentative de contact avec elle se solde par un silence pesant, signe qu'elle ne considère même pas son interlocuteur comme présent. Pas de mépris la dedans, simplement de l'introversion pure.

Histoire:
"- Flore ? Flore ? Où êtes-vous encore passée !
- ...
- Flore ? Flore !
- ...
- Flore ? Ah vous voilà enfin ! Pourquoi ne répondiez-vous pas ?
- Je lisais.
- Je le vois bien, mais cela n'est pas une raison jeune fille ! Votre précepteur vous cherche depuis une demi-heure !
- Ah...
- Et quel est ce livre encore ? N'avez vous que ça à faire que de ressortir ces vieilles choses poussiéreuses ?
- "Mercure". Je n'aime pas lire sur les ordinateurs.
- Ne me dis pas que tu as compris quoi que ce soit ! Ce n'est pas un livre pour les enfants, va dans la salle d'étude, allez !"

Ceci étant une scène des plus habituelles pour la jeune Flore. Parents toujours absents, domestiques jamais très avenants, et éducation ennuyeuse. Elle serait volontiers restée à lire, dans cette bibliothèque n'ayant pour seul but que de fournir une façade de culture. Quelle culture. Ici dormaient de véritables trésors des siècles passés, des ouvrages parfois oubliés, considérés comme inutiles ou tout juste bons à servir de combustible. Qui osait encore ouvrir un livre de nos jours ? Probablement personne à part les vieux nostalgiques. Elle, avait juste envie de sentir les mots sous ses doigts. Elle n'avait jamais apprécié les ordinateurs, vides, ou avec une personnalité tellement fausse qu'elle en devenait écœurante. Elle ne comprenait pas comment les gens pouvaient apprécier de passer leur temps face à ces choses. Les livres étaient vraiment beaucoup plus agréables...A vrai dire. Était-ce du dégout ou de la peur ? Bien qu'elle ne s'en soit pas encore rendue compte à cause de son âge, elle se déteste déjà. Et par conséquent, elle en vient à fuir ce qui lui ressemble. Une IA est comme un clone pour elle, une vague copie de ce qu'elle est: un être qui réagit de façon froide, analyse sans juger, et se contente de livrer ce qu'il a à livrer sans prendre le temps de se censurer.

Neuf ans et déjà une conscience trop profonde de sa propre existence. Elle ne connait pas tout à ce propos, ne sait pas tout interpréter, mais elle est déjà convaincue d'une chose: elle existe parce qu'elle doit exister, même si elle n'a aucun but. Et par conséquent, elle ne peut qu'agir de la sorte: se laisser porter par le temps sans se débattre, et attendre quelque chose qu'elle ignore. Elle ne s'intéresse à rien, parce que rien n'en vaut réellement la peine. Elle ne s'intéresse à personne, car personne n'en vaut vraiment la peine. Ce ne sont que des choses futiles et éphémères, qui n'apportent qu'illusions.
Le plaisir simple des enfants qui consiste à manger une glace hors de prix dans le seul but de faire comme dans les dessins animés ? Elle ne connait pas. Elle n'aime pas les glaces d'ailleurs. Trop froid.
La seule chose qui lui permet de se différencier d'une plante verte est son appétit de livres. Elle lit, tout, n'importe quoi, et même le reste. Peu importe qu'elle comprenne réellement ou pas, elle emmagasine toutes les connaissances sans même les analyser, se disant qu'un jour elle finira par en savoir le sens.

"- Je suis seule...totalement seule. Les autres sont trop éloignés, trop différents. Seule. Toute seule, quoi que je fasse, quoi que je sois, je serais seule. Les autres aussi, sont seuls, même si ils ne veulent pas le dire ou ne le savent pas. Personne ne comprend pourquoi, personne ne veut comprendre. Moi, je le sais, que je suis seule. Je le dis aussi. Je l'ai lu dans les livres, la solitude n'est pas forcément mauvaise, même si elle peut tuer. Je sais qu'elle ne me tuera pas, elle ne tue pas les gens qui ne veulent pas mourir. Je ne sais pas pourquoi les gens ne veulent pas mourir. Moi, je sais que je ne veux pas tout de suite, je n'ai pas fini de lire. C'est pour ça que je n'aime pas le vert. C'est une couleur fausse, elle disparait toujours pour devenir rouge, orange, et finalement mourir. Les autres couleurs ne sont pas comme ça. Le vert, c'est la vie, c'était écrit. La vie aussi est fausse, mais il faut quand même exister. Il faut savoir ce qui est faux, pour le reconnaître du vrai. Je ne parle jamais de ça aux gens, il parait que c'est bizarre de le penser. Je crois que je leur fait peur, parce que je leur rappelle qu'ils sont seuls. Mais ça n'est pas grave d'être seul..."

Telles sont les pensées de la jeune Flore, tandis qu'elle regarde par la fenêtre. Elle n'a même pas retenu ce que son précepteur lui a dit, ça ne servait à rien, elle l'avait déjà lu. Et puis, après tout, pourquoi écouter un vieux croulant alors qu'on peut lire la même chose en moins de temps, et avec plus de plaisir ? Bien sûr, pour des parents, c'est bien plus rassurant de la savoir dirigée, "afin qu'elle aie la plus stricte et la meilleure éducation possible". Il faut bien l'avouer, ils se fourrent le doigt dans l'œil, jamais elle ne considérera réellement ce qu'on lui apprend de force. Quel intérêt de retenir ce qu'on ne veut pas retenir ? C'est du masochisme, c'est tout. En l'occurrence, elle n'est pas maso.

Déconcertante, intelligente, mignonne, sage...mais aussi terriblement vide, ainsi est et sera toujours Flore Alséides.

Compléments: Elle possède un petit journal électronique, sur lequel elle note tout ce qu'il lui arrive. Elle s'en sert également comme d'un appareil photo pour immortaliser ce qui l'intéresse. Inutile de préciser que le contenu est parfois...surprenant.

Thème musical: /

Validé, pas vraiment d'autres remarques que "j'aime" et "c'est excellent" et "vivement le Rp"...