Un Départ Tardif [ Libre - Ohio, Dublin ]

Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 26/09/2008

« C’est l’heure Mitsuru, il faut que tu partes. »

L’étudiant se réveilla en panique quand la voix féminine de son ordinateur lui avait répondu, elle avait obéit de lui dire 2 heures avant la fin de la trace de Neucom. C’était le moment l’unique moment propice auquel il pouvait partir. Mitsuru se leva, lentement, se dirigeait vers son ordinateur posant les mains sur le clavier.

« C’est le moment de tout éffacer… J’ai tout sauvé sur un server… Je viendrais te chercher dès que j’en ai l’occasion. »

« Merci… »

Un clic de souris sur le fichier de tout a l’heure, le fichier Batch vous souvenez vous ? L’ordinateur faisait un bruit bizarre et la voix de la femme disparaissait avec des coupures.

« A... Bi.. Mitsuru… »

Quel horreur, entendre son ordinateur crever comme un chien. Le jeune homme avait déjà préparé tout son sac, tout sans exception, les cds avec les informations étaient bien cachés dans plusieurs poches. Son regard traversa sa chambre, puis il sortit d’un air mélancolique mais soudainement, un rire diabolique s’emparait de sa gorge, une nouvelle existence allait commencer, que cela serait drôle de se retrouver devant des agents de Neucom qui le torturait pour lui faire cracher les informations délicieuses qu’il avait piqué.
Fallait pas trop faire de cinéma, ca n’arrivera pas, il trouverait un endroit calme avec un nouvel ordinateur.
Il ferma la porte de sa chambre lentement, avec un regard neutre, vide. Avait-il fait une bêtise en partant de son domicile, ou surtout d’être rentrer dans les systèmes de Neucom ? L’étudiant n’en savait rien, il était un peu perdu. Tout ce qu’il savait c’était qu’il fallait partir, rapidement en moins d’une bonne heure.
L’ascenseur le fit descendre jusqu’au rez-de-chaussée, où, il tourna lentement, poussant la porte en levant son bras droite, les mains sur la vitre, laissant une empreinte bien dessinée sur ceux-ci. Son sac-à-dos, sur son dos justement, faisant un mouvement de gauche à droite.

« Dépêchons nous. »

Sa main chopa la seconde porte, pour l’ouvrir et faire un pas dehors. Tout ceci était absurde, ils allaient le retrouver, le mettre en prison, où même le tuer. Mais qu’avait il a envier a la vie ? Rien… Rien du tout.

Ce qu’il attendait, il n’en savait rien. Ce qui l’attendait, il n’en savait rien non plus. Ceux qui l’attendaient, il n’était même pas sûr de leur existence. Il savait seulement qu’il devait être là, quitte à mourir après sept ans d’existence, il était prêt.

C’est ainsi que, deux heures plus tôt, il fit le choix d’aller en Ohio, à 700 kilomètres de chez lui, en prenant un express allant à une vitesse constante de cinq cent cinquante kilomètres heures. Il n’avait pas pris la peine de s’équiper d’une quelconque arme, il savait que là où il irait, il n’aurait même pas le temps de s’en servir. Dans le train, il avait eu le temps de réfléchir, il savait que s’il le voulait, il pouvait faire demi-tour, et reprendre sa vie, en ignorant le message envoyé par la mystérieuse Lili. Mais, sa façon d’être ne lui dictait pas les choses comme ça, il fallait donc qu’il suive les indications d’un fantôme, quitte à se faire descendre.

Trente minutes plus tôt, son pied touchait finalement le sol de Dublin, Dublin, pas celle qu’il avait côtoyée dans son autre vie, Dublin, une petite cité en Amérique, non loin de Washington DC. Une ville pas tellement fréquentée, ça allait faciliter la recherche. La seule initiative qu’il eut à prendre fut de demander à un employé de la gare où se trouvait l’immeuble en question, qui, de toute façon, était l’immensité la plus visible du point où il se trouvait. Son sac toujours sur le dos, à pied, il pourrait y être en une vingtaine de minutes, tout au plus. Et puis, il n’était pas vraiment du genre à s’arrêter pour admirer le paysage, pas dans ce genre de condition.

Toujours accoudé à une voiture qui n’était pas a lui, il guettait la porte de l’immeuble, rien, il hésitait à entrer. Allait-il reconnaitre le « petit malin » en question ? S’il existait, il y avait des chances que oui. En revanche, s’il n’existait pas, il n’aurait aucun mal à identifier les armes de services cachées sous les vestes noires des agents de la Neucom. C’est alors que la porte se décida à bouger, un adolescent ? Un sac à dos, une petite mine, pourtant le regard en alerte. Il le fixa longuement, comment allait-il aborder la chose ? Le « je suis ton père », il en était pas adepte. Il se mit à sourire à cette idée. Peut-être que finalement, son jugement allait se reporter.

« Tu es Mitsuru ? Si tu espères survivre face à tes poursuivants, je te conseille de me suivre, ils sont capables d’arriver en Char rien que pour toi. »

Il ne bougea pas, attendant un quelconque signe de la part du garçon, montrant qu'il avait reçu le message.

» Un parc, un livre et...? [Libre - Paris]